Lumière Vellave

Genèse de notre Atelier

Tablier de notre atelier

A l’issue d’une conférence publique organisée en 1992 par la R :. L :. “Le Réveil Anicien”, G :.O .::.D :.F :.à l’Or :. du Puy en Velay, trois sœurs appartenant à des Orients différents ont émis l’hypothèse de la création d’une loge du Droit Humain au Puy en Velay. L’une de l’Orient de Lyon venait d’être mutée au Puy, une deuxième de l’Orient de Clermont-Ferrand mais domiciliée à Brioude résidait à proximité, la troisième de Saint-Etienne, mais originaire de la Haute Loire, avait pendant toute sa jeunesse éprouvé l’obscurantisme et l’intolérance qui régnaient dans la région et avait depuis longtemps, pour seule “ambition maçonnique” l’ouverture d’une loge au Puy. Cette hypothèse était d’autant plus favorable qu’un potentiel de recrutement était déjà annoncé. En effet, des épouses de FF :. du G :.O :. désiraient rejoindre notre association mais renonçaient à se déplacer régulièrement à St Etienne ou à Clermont-Ferrand, d’autre part des SS :. vivant au Puy même ou dans les environs souhaitaient vivement pouvoir se réunir au Puy; les uns et les autres nous assuraient de profanes intéressés.

L’idée prenait corps dès cet instant et après avoir consulté notre Conseillère Nationale, la T :.R :.S :. Paulette B. celle-ci s’est immédiatement mise en mesure de nous fournir tous les documents nécessaires, de nous indiquer la marche à suivre et nous aider dans cette démarche.

Un appel lancé aux membres des deux LL :. du D :.H :. de St Etienne afin de constituer une “équipe” de volontaires désireux de se déclarer membres fondateurs a été accueillie avec succès; deux FF :. de la R :.L :. “Les Élus”, G :.O :.D :.F :. à l’Or :. de St Etienne nous ont rejoints et souhaité se faire affilier; Avec les trois soeurs initiatrices du projet, l’équipe était numériquement suffisante pour passer à l’exécution .

Il a fallu compter deux ans de démarches et de mise au point avant que le projet ne se concrétise.

L’Allumage des feux a eu lieu le 5 Juin 1994 avec 14 membres fondateurs, sous la présidence du T :. Ill :.F :.Charles J..

La Charte définitive a été remise à la L :.le 29 Mars 1998

Pourquoi avons-nous donné le nom de « Lumière Vellave » à notre Atelier ?

Extraits d’un travail présenté par la S :. C. R. lors de l’allumage des feux de loge Lumière Vellave afin d’expliciter le nom de « baptême » de la Loge

Pourquoi « Lumière Vellave » ?

« La race vellave est donc le résultat de l’heureuse fusion de diverses races antiques. La forme singulière du Rocher d’Aiguilhe, sa masse gigantesque, devait en faire, dès le néolithique,un centre religieux . De plus, l’origine du mot Aiguilhe, est à rechercher dans le ligure « egus » qui servait à désigner le soleil. La même racine se retrouve dans le nom de Montségur, le Mont du Soleil. Nous n’avons aucun vestige matériel de ce culte du soleil . Toutefois, plusieurs légendes, interprétées selon les méthodes modernes, paraissent authentifier l’existence d’un sanctuaire païen sur ce rocher, bien avant que le christianisme s’en soit emparé. …Pour nos ancêtres, le rocher d’Aiguilhe devait leur apparaître comme un immense menhir érigé par quelque génie, à la gloire du soleil…..

L’archange St-Michel passait depuis le début du christianisme pour le conducteur des âmes au Paradis. C’est à St-Michel que Jésus confia l’âme de sa mère. C’est à lui qu’il avait confié l’âme des Justes…..

Le pèlerinage de Notre Dame du Puy semble avoir été contrebalancé au Xè et XIè siècles par celui de St-Michel d’Aiguilhe. Voici que l’Archange réincarne la résistance du jour contre la nuit, le dieu du peuple, le protecteur de la nation française…..

Le poète vellave Hugues d’Avignon (en 1630) dépeignait en vers «l’admirable rocher de

St-Michel du Puy, planté au milieu d’une belle et large prairie, taillé du marteau de sa propre nature en pointe de diamant, et placé parmi les merveilles du monde ». Parmi les décors du Puy, cet obélisque haut de 87m et de 57 m de diamètre à la base, isolé de partout sur la rive droite de la Borne , est véritablement unique. C’est suivant l’heureuse expression d’Edouard Estaunié «le cierge noir que couronne une flamme ». A son sommet, la chapelle St-Michel est modeste, avec ses absidioles et son carré sous coupole, alors que 200 ans après sa fondation, son clocher et cette nef tourmentée aux multiples colonnettes lui donnèrent ses formes actuelles dans le flamboiement de cette lumière orientale du Velay.

Nous trouvons alors logique que le Temple de F-M du GODF du Puy soit situé à proximité de ce dyke volcanique, symbole de Lumière, et que la loge se nomme Réveil Anicien. De même, en élargissant cette idée, il nous a paru naturel d’appeler notre Atelier : Lumière Vellave.

Le symbolisme de la Lumière est peut-être le seul qui subsiste indiscuté parmi nous, que les tendances d’esprit de chacun soient religieuses, spiritualistes, agnostiques ou athées. Et cela provient de ce que l’expérience de la Lumière se présente sous un double aspect, à la fois celui d’une prise de conscience progressive du monde qui nous environne en ce qu’elle permet de dévoiler les structures ultimes de la matière comportant un accroissement vertigineux de la compréhension, et aussi celui d’un bouleversement soudain de l’être qui opère en lui un retournement de plan –une conversion- le mettant en contact avec ce qui , pour lui, est, soit Dieu, soit la réalité intime, le Soi, et le fait sortir de l’Univers profane, ou de sa situation historique conditionnée, et le projette dans un Univers radicalement différent par sa qualité, un monde tout entier, le Sacré.

A ce titre, les structures de la Franc-maçonnerie sont religieuses, au sens large du mot, parce qu’elle prétend apporter à l’homme qui se soumet à ses rites, la lumière ; non pas une lumière quelconque, mais la « Vraie Lumière » que le néophyte reçoit virtuellement par l’initiation, mais qu’il doit faire jaillir de lui. Cette expérience constitue l’ultime, et peut-être la plus difficile épreuve initiatique, car elle nous oblige, une fois pour toute, à mourir à nous-même, à renaître libéré des entraves de la condition humaine, c’est-à-dire « régénéré ». La signification de la Lumière est une découverte personnelle. Je conclurai par une citation d’un texte oriental : « La Lumière qui brille au-delà de ce ciel, au-delà de tout, dans les plus hauts mondes au-delà desquels il n’y a rien de plus haut, est, en vérité, la même lumière que celle qui brille à l’intérieur de l’Homme »